vendredi 29 novembre 2013

Jardin Botanique d'Auroville.

Peu de mots à dire ces derniers jours qui sont pour moi difficiles. 

En attendant, tout ce qui nourrit mon regard et mon coeur, je me l'offre...
Donc,visite au magnifique jardin Botanique d'Auroville avec mon ami Marc.





Beaucoup de plantes médicinales, ornementales, des cactées...





Ici, on bosse comme au jardin de l'ashram, à l'huile de coude, et ce sont souvent aussi des bénévoles qui y bossent avec sourire et bonne humeur! D'ailleurs lorsque je reviendrai je pense y travailler pour changer un peu.

L'énergie est solaire, éolienne:

La présence d'innombrables insectes pollinisateurs et autres permettent de favoriser la qualité des semences et des sols. 




Ici, les papillons sont rois mais quand ils nous tournent autour, on a l'impression de se trouver au royaume des fées!






Bon après, certains papillons sont un peu plus perceptibles que d'autres!


Nous nous sommes égarés dans un labyrinthe en pensant tout de même que certains serpents pouvaient s'y trouver...donc lorsque l'on se perd un peu longtemps, il y a quelques craintes tout de même... surtout de ne plus avoir d'eau dans la canicule des lieux.


Bon, on a quand même bien joué, et je trouve qu'il y a qu'une chose de vraie en soi: l'enfance que l'on garde!



Nous sommes allés manger ensuite dans mon restaurant raw food vegan mais j'avoue que le contenu de l'assiette était un peu light ce jour-là et mon ami qui ne peut se passer de viande m'a vraiment fait pitié tant son regard se posait anxieux sur son assiette. J'essayais de le convaincre de manger doucement mais je le voyais petit à petit se décomposer, jusqu'à ce qu'il me dise qu'il avait une envie furieuse de dévorer un poulet. Je l'ai regardé, et je n'ai pas pu m'empêcher de lui dire: " écoute, vas-y!" Du coup il n'a même pas pris son dessert et est allé au café d'à côté se prendre une platée de pâtes et un demi-poulet, un gros gâteau au chocolat et un énorme café! Ah ah! Et moi j'ai mangé son dessert qui était fameux: nous avions version rawvegan, une crème glacée bananes et copeaux de chocolat cru. Je n'ai pas mangé en solo cette fin de repas car mon vieil ami handicapé était comme tous les jours présents et dès qu'il m'a vue seule, il m'a demandé de venir lui tenir compagnie. Bon, il me répète toujours la même chose, mais il est très gentil alors ça ne me dérange pas.

J'ai acheté mes deux bouteilles de kombucha faites maison hebdomadaire: j'adore ça, surtout faites avec des ingrédients de belle qualité. J'en ai rudement besoin car je bats vraiment de l'aile voire des deux, en ce moment...
Désolée si je ne suis pas aussi pleine de "vitalité" qu'au début mais j'éprouve le retour de certains désagréments qui m'obligent à poursuivre une grosse lutte personnelle pour les comprendre et les dépasser.

samedi 23 novembre 2013

Contemplation au jardin

Câlin du matin

Sauterelle fait la belle


Je bourgeonne

Je me hérisse de poils pour me laisser grandir inside
Et hop, me voilà!



Robe de fourmi pour aller danser
Ah non, c'est un bol solaire pour manger
Je lèche le plat, c'est trop bon!


jeudi 21 novembre 2013

Journée Raw food

Mardi, le bus pour Auroville a décidé de ne pas passer: j'avais ma journée Raw Food avec Anandi qui commençait à 9h, j'étais bien embêtée.

Heureusement, une japonaise m'avait abordée et quand les conducteurs de rickshaws ont commencé à me harponner pour m'emmener, non seulement j'ai réussi à bien négocier, mais en plus j'ai sollicité ma voisine pour que l'on partage le trajet.

Cela dit, ça m'a quand même coûté trois fois plus cher...

Mais je suis arrivée à l'heure, sans marcher et du coup sans me perdre mais heureusement que j'avais la carte des lieux car le pilote s'élançait sur les routes de latérite sans connaître le trajet. Je l'ai aiguillé sur la fin tout en commençant moi-même à me repérer pour la prochaine fois.


Nous étions 4 pour la formation: une autre Française, une Norvégienne, et une Indienne d'Auroville mais venant de New Delhi. 

Anandi a commencé par parler de son parcours, ce qui l'a menée à la raw food, mais surtout à l'indépendance et à la joie après un début de vie qui l'a portée vers la spiritualité et l'art grâce à ses parents. Ils la nourrissaient déjà quasiment exclusivement de fruits et notamment de ces fameuses bananes si riches en dopamine: motivation au biberon!

Petite, elle n'avait pas de jouets, elle allait au temple et tapie dans son coin, elle restait fascinée des heures par les rites, les statues, les chants... son bonheur fut de partager des moments avec l'éléphant du temple qui recevait de la part des dévots, 80% de cru et malheureusement 20% de cuit.

Ses parents l'ont habituée dès son plus jeune âge à chanter des mantras avant de cuisiner et avant de manger: le corps comme le mental devaient être purifiés.

Très tôt, elle a compris que la nourriture était un art très sensible qui concentrait toutes les émotions et l'énergie ultérieure pour celui qui la consomme.

On apprenait dans les familles, 400 recettes aux filles pour que le mari plus tard " n'échappe pas"...
La nourriture devait à chaque fois être offerte au Divin. Le cuit avait un symbole de purification bien souvent avant d'être un "agré-MENT" du palais...

A l'âge de 21 ans, elle a rencontré Mother qui à l'époque en avait 73 ans: ce fut pour elle une révélation de l'amour qui vivait en elle.
Mariée, elle avait pris un statut déjà de femme d'entreprise mais elle était malheureuse. Elle a donc quitté son mari ce qui était dans la religion hindoue bien entendu très grave. Son mari l'a menacée du pire bien sûr, mais lui a surtout "pris" ses enfants...qu'elle a retrouvés plus tard. Elle a quitté les souliers de la femme traditionnelle, fortifiée par la force de Mother, mais surtout du Divin qui la protégeait envers et contre tout.

Elle est partie vivre à Auroville et pour elle, tout était doué d'une force incroyable, d'une énergie phénoménale et elle était HEUREUSE.
Elle a commencé à joindre et à contribuer au développement de l'unité de production de la nourriture biologique. Ça a mis 10 ans: comme certaines graines qui restent en terre et ne percent au jour qu'au bout de longues années...

Elle a commencé aussi en faisant des erreurs dans l'alimentation crue, et a compris le risque des carences qui menaient souvent au mal être intérieur. Elle a eu l'opportunité de rencontrer Gabriel Cassen, un américain, adepte du cru et formateur. Il l'a invitée 10 semaines en Arizona pour la former.

Elle a ressenti un certain jour, la Kundalini ( la Force Vitale intrinsèque), se réveiller et l'emporter dans un état assez ineffable tant l'Amour et la Félicité qui ont jailli en elle étaient immense et hors limites physiques. Depuis ce jour, elle a pu sentir toutes les énergies cosmiques qui ne se sont jamais plus éteintes en elle, la protégeant de jour comme de nuit dans sa réalité quotidienne.

Tout cela pour préciser que le cru seul ne rend pas heureux, mais qu'il développe une ouverture sur les vibrations subtiles, psychiques, spirituelles qu'il importe de développer sans aucune mesure...
Les enseignements de la kundalini s'opposent à ceux de l'ego: s'ils secouent au départ, ils sont une immense force qui ouvre à l'Unversalité et à l'Amour Absolu et inconditionnel.
C'est ainsi que se nimbe tout acte de cuisiner des aliments donnés par la Nature et non détruits par la cuisson qui emporte avec elle, énergie, enzymes et tant d'autres nutriments essentiels à la vie cellulaire et au maintien de la vie telles que les vitamines, oligo-élements, minéraux...

Anandi, s'est sentie totalement différente depuis cette puissante Vibration, que ce qu'elle était auparavant.
De bons changements physiques se sont alors opérés en elle, la fatigue a disparu, elle a su suivre les mouvements divergents du quotidien avec une souplesse soutenue par la pérennité de l'ensemble guidant au-dessus du visible. 

Peu importe que l'expérience soit bonne ou mauvaise: la vie doit se recevoir dans ses différentes faces comme des temps de même importance. 

Avant, elle mangeait pour se faire du bien: un jour son mari lui avait demandé pourquoi elle mangeait tant. Elle lui a répondu: "parce que je cherche l'amour que je n'ai pas." 

Elle nous a expliqué qu'après elle a compris, que si on cherche l'amour à l'extérieur de soi, on passe non seulement à côté des autres, mais surtout on compense par d'autres choses et notamment la nourriture. L'Amour est en soi, lové inconditionnellement.

L'alimentation cuite dans la recherche de l'amour extérieur est totalement addictive. L'alimentation crue en revanche distille l'amour: la chlorophylle porte en elle, l'énergie, la luminosité et pour tout, la stabilité.
Les quantités de sucre consommés pour "apaiser" sont évidemment aussi addictif, et comme je l'avais vu en Naturopathie, créent des pontages glycosylés  entre les bases de Shift au niveau du cerveau qui en devient friant. 

A ce moment de présentation, évidemment, je pensais à mes propres troubles alimentaires qui me pourrissent le corps et l'âme depuis plus de 26 ans... quand...la petite norvégienne a explosé en sanglots! J'ai ressenti une totale empathie et incroyablement, mes mains sont parties seules sans ma volonté de saisir les siennes et j'ai fermé les yeux; Un silence magnifique a entouré la table, plein de compassion, d'amour, et une énergie puissante a traversé nos mains... larmes de purification... le corps qui "lâche" ce qui rend si vulnérable et tellement impuissant sans ces ouvertures...

Instant d'intense émotion partagée... nous nous sommes toutes données la main, la chaleur des doigts était incroyable... puis doucement la discussion a repris.

En aucun cas le bonheur, la sérénité doivent être recherchés comme un projet pour ceux qui se mettent à l'alimentation crue. Il faut être confiant: ils arriveront non pas en projet, mais comme conséquence.

Chacun est maître de ce qu'il est. Nul autre que soit est maître en son domaine, l'autre peut être un guide mais chacun reste seul décisionnaire de ce qui est bon pour soi.

L'alimentation crue rend plus intuitif, donne plus de capacité à répondre à ses besoins.

Mais, il y a une mémoire engrangée, une culture, des rites, et des envies qui reviennent... persistent... et il faut dans l'amour de soi continuer à être heureux même si l'on déroge à une règle qui n'est règle que si on se l'impose. Alors, si pour un mariage, une soirée, on mange du cuit et bien peu importe, l'énergie et les vibrations dans le champ créé qui ne repartira pas s'il est sincère, ne seront pas rompues...

Et en aucun cas dans le parcours on ne peut interférer sur les choix d'autrui...

Temps de méditation...de réflexion... silence dans les "Aum", le son primordial à nouveau chanté ensemble...

Puis, nous sommes passées au concret d'abord par la présentation de la pyramide de l'équilibre qui me convient mieux que le 80/10/10 " à la mode" avec un bon risque de carences et de frustrations...

Donc bas de la pyramide: les feuilles vertes, ensuite les fruits qui sont de l'énergie pré-digérée et quelques fruits secs toujours trempés. Les smoothies verts entre ces deux paliers sont à intégrer en bonne quantité. Ensuite, les autres végétaux, y compris les pommes de terre - exclues souvent de pas mal de crudivores...
Pour le maximum d'enzymes et de nutriments, viennent ensuite les graines germées, également souvent exclues de bon nombre de crudivores en raison de leur trop forte concentration en acides aminés et pour des raisons que je ne juge pas très probantes à l'aune de mes connaissances... à discuter et chacun encor une fois reste maître chez soi mais de toute façon, on arrive au sommet de la pyramide et ça reste donc des quantités à ne pas comparer avec celles demandées pour les feuilles vertes. Ensuite viennent les graines, noix notamment celles riches en omega 3 ( chia, lin, noix) mais aussi de tournesol, pistaches, sésame, noix du brésil, de potiron... puis les algues: j'ai été ravie que mon dada ne soit pas oublié!, puis tout en haut, tout mini la nourriture fermentée: je pense là au tamari par exemple, quelques procédés de conservation des légumes... encore une fois, il ne s'agit pas d'en abuser si on respecte la base présentée.

Les noix, graines, fruits secs sont plus digestes trempés 4- 7 heures, mais dans le cadre de certaines recettes un mix de sec peut être ajouté, y compris ponctuellement lors de déplacements à l'extérieur comme au cours d'un voyage, d'une longue activité sportive...

Nous avons pas mal échangé autour de l'importance des acides gras essentiels pour justement absorber les vitamines liposolubles et ne pas se retrouver en carence pouvant entraîner des troubles hormonaux importants et osseux. Nous étions vraiment sur la même longueur d'ondes et ça ouvrait pour moi une palette bien plus riche et frustrante que celle à laquelle j'essayais de m'accrocher en commençant je l'avoue à déraper et à décrocher...

Il est aussi important notamment la première année du changement surtout si on est d'emblée dans le 100% cru sans produits animaux, de se supplémenter en B12 en fonction des analyses, et par la suite de vérifier ponctuellement le taux. Car tout le monde n'a pas eu encore la restauration nécessaire des intestins et autres fonctions créatrices de l'organisme pour produire soi-même encore ce que le corps est sensé pouvoir faire dans une santé parfaite. A bon entendeur: il n'y a pas de miracle, il faut bosser sans perdre la foi, mais ne pas se prendre pour Dieu non plus en quelques mois!

Sa B12, elle la commande ici: CLIC

Je n'ai pas pu prendre de photo de la pratique car Anandi est vraiment une femme d'entreprise certainement par hypercompensation de sa vie non indépendante d'avant et donc, tout est prévu, DVD, photos, mais il faut...payer en plus... Bon, c'est comme ça. Moi j'ai vu, c'était plus pour partager avec ceux qui n'y sont pas...

Voici les recettes que nous avons faites et déguster après à nouveau un temps de recueillement et d'énergie captée en rond, main dans la main.

  • Tarte dates graines de tournesol à la courge, gingembre, cannelle et cardamome.
  • Lait végétal de noix de coco, sésame puis transformé avec du cacao cru, des dates trempées et de la vanille en poudre en smoothie à se rouler par terre!
  • Soupe crémeuse reprenant le lait de coco aux carottes, poivre et graines de fenouil dans laquelle j'ai mis en décoration des ladyfingers pimentés déshydratés à la place des sacro-saints mauvais croutons...
  • Hummos de pois chiches germés au sésame, citron, cumin et curcuma...miam
  • Sauce de salade: menthe, poudre de graines de lin, citron et banane.
  • Taboulé de chou-fleur aux trois poivrons et à la grenade avec quelques graines.
  • Crackers déshydratés graines de lins, carottes et pulpe de carotte et ajowan ( origan puissance mille!). 
  • Pain aux graines de lin, pulpe de coco, épinards, betterave, courge.
  • Falafels aux pois chiches germés, amandes, noix, coriandre, cumin, asa foetida et sésame.

Appareils utilisés: vitamix 5200, robot culinaire traditionnel avec broyeur de graines, moulin à café détourné, déshydratateur à 9 clay Excalibur et huile de coude.

Ce sont toutes les recettes sur la journée mais nous avons fait une pause pour déguster notre repas sans connaître le goût des crackers du jour et du pain qui nécessitaient des heures de déshydratation à basse température. Mais nous avions d'autres crackers très bon. Cela dit, j'avais préféré le repas de la semaine dernière avec les pâtes de carottes et de courgette agrémentées d'un pesto fabuleux. Mais j'ai préféré la soupe de carotte du jour à la soupe de concombre de l'autre fois alors je donne la même note: pas parfaite, car je trouve qu'elle a la main lourde sur le sel et j'aurais allégé la base de la tarte que je trouve trop sucrée même naturellement, avec une courgette mixée ou autre légume plus neutre... je le ferai chez moi, je verrai. mais bon, là je fais la fine bouche!


rappel de la semaine d'avant



Voilà pour cette journée.

Mon ami de la Guest House, l'italien-turc, est venu me prendre in extrémis avec sa moto à l'arrêt de bus où j'avais été emmenée sur une mobylette par une serveuse du restaurant en manquant de tomber à chaque trou dans la route, car mon sac était blindé de bons légumes achetés ce jour-là ainsi que de bouteilles de kombucha fait maison par Anandi, qui devient ma boisson du matin avec un jus d'herbe de blé que je fais hélas avec de la poudre. 

Au lieu de rentrer directement, malgré le poids me déséquilibrant sur la moto, nous sommes restés sur Auroville jusqu'à la nuit car mon copain est très bavard, connaît plein de monde car il vient depuis plus de 27 ans. J'ai été dans une maison de l'un des "boss" d'Auroville, un petit palais planqué au fond d'un chemin de verdure: magnifique conception sur une base architecturale Tamoul. Par contre, sa femme est très malade, malaria, dysenterie, très affaiblie, donc je vais y retourner très prochainement avec quelques idées pour l'aider... si possible...Puis pour les revoir car très intéressants et gentils.
 Le retour nocturne sans casque m'a un peu effrayée je l'avoue mais nous sommes passés par des routes dérobées qui évitent malgré tout de trop se confronter à ce que l'on nomme ici " la Route de la Mort".

Je suis revenue...Pleine et Vidée à la fois...Je suis aussi réinvitée dans la communauté d'Auroville de l'indienne qui a partagé aussi ce temps de cours et avec laquelle j'ai aussi sympathisé. Je précise que sur 4 personnes, pour une fois, je suis la seule à ne pas avoir pleuré! Youpiii! Mais j'ai vraiment vu que les difficultés alimentaires empoisonnaient la vie de beaucoup et que la renaissance était vraiment recherchée. Les indiens du jardin m'ont aussi sollicitée pour un cours de cru car ils commencent à s'y intéresser à force de me poser des questions et de recevoir les réponses que je leur donne. Ils ne peuvent passer outre le fait qu'ils sont pour la plupart malades de leur alimentation pourtant si excitante pour les papilles, le nez et le cerveau...Cela dit, j'avoue moi aussi patiner face aux changements que cela occasionne chez moi, les effets notables de détoxination, les incitations de mes cellules encore droguées de passé et le manque d'outils pour préparer smoothies et jus...

Le lendemain, je suis allée dans mon autre restaurant cru de Pondicherry où j'ai commandé plus simplement une salade de légumes émincés, une dosa crue aux graines de lentilles ( pas très appétissante mais super bonne!), et une soupe crémeuse gingembre ail comme la première fois donc je n'ai pas refait de photo de cette dernière.
On dirait de la chair à saucisse!



Le tout avec en apéro, toujours ma noix de coco fraîche du jour. Parfois c'est comme ça, j'ai la flemme de cuisiner dans ma chambre. J'ai même complété l'ensemble avec deux petits laddus: un gâteau cru aux feuilles de brahmi très bonnes pour la circulation du cerveau, et un autre aux trois épices, cajou et pistaches.

Bon, petite point pour clôturer cet article: je ne vous dit que ce qui peut vous faire envie dans mes aventures, mais j'ai aussi les moments plus âpres où je me débats pour ne pas me laisser submerger par les vagues engrammées dans ma mémoire et dans mes cellules: changer les connexions demande du temps et un gros travail sur soi.

A ce propos, je conseille la lecture du magnifique livre de la neuro-anatomiste Jill Bolte Taylor: Voyage au-delà de mon cerveau. Je vous laisse découvrir par vous-même les raisons de l'incitation à cette lecture.

A l'âge de trente-sept ans, la neuro-anatomiste Jill Bolte Taylor se réveille un matin avec une douleur aiguë à l'intérieur du crâne. Elle est victime d'un grave accident vasculaire cérébral (AVC). Une hémorragie s'est déclarée dans son hémisphère gauche. Lorsqu'elle se réveille muette et paralysée sur son lit d'hôpital, une étrange euphorie l'habite. Les limites de son corps semblent s'être dissoutes. Seul son hémisphère droit fonctionne, la plongeant dans un état quasi mystique. Après huit ans de rééducation durant lesquelles il lui a fallu réapprendre à parler, à lire et à bouger, elle est entièrement guérie.
Dans Voyage au-delà de thon cerveau, le Dr Jill Bolte Taylor nous livre un formidable message : notre cerveau possède une plasticité exceptionnelle et, en son coeur, réside une " paix éternelle " à laquelle nous pouvons tous avoir accès.


Je finis par une citation extrait de son livre que je termine- transformée encore par une lecture- aujourd'hui:

" Remerciez vos cellules de leur efficacité, et, rappelez-vous, comme le dit mon amie le Dr Kat Domingo, que "l'éveil ne résulte pas d'un apprentissage mais au contraire, d'un désaprentissage de ce que l'on croit savoir." "

Jours de pluie

J'ai pris du retard mais je ne peux pas toujours me connecter donc je me rattrape de façon anachronique... peu importe.

Pour l'instant donc, pas de mousson: ici aussi le climat a changé et tout se décale. Par contre, quelques jours de grand vent et de grandes pluies où je ne vais donc pas aux activités hormis au yoga qui est en face.

Quelques images pour le plaisir:


Après l'accalmie, beaucoup de gens vont marcher le long de l'océan fermé aux voitures car les arbres ont beaucoup de branches cassées et la route est inondée: mais l'atmosphère, l'horizon changeant sont magnifiques.


Petit chat du jardin

Voilà, quand des chiens se ruent sur un petit chat tout perdu, tout fragile, tout malade...il y a toujours une bonne âme pour le sauver.

Ici ça a été la "chaîne" de l'amour et cela continue. Mon amie Pascale, l'a sauvé des chiens, mon ami Ram, lui a donné ses premiers petits repas et câlins et son super prénom " Toy!", et comme Pascale ne cessait de dire que le petit allait mourir, ça m'a énervée car je suis sûre du contraire. Je suis donc revenue avec le kit naturel des premiers soins: Argile verte en poudre que j'ai ramenée de France et qui me rend bien service depuis le départ, huile de neem organique, chlorure de sodium, granion d'argent.





Voilà le petit au dodo avant les premiers soins:




Pas très vif hein?

Ram m'a aidée à le tenir pendant les soins, le petit s'est totalement laissé faire: je lui ai nettoyé l'intérieur des oreilles, lui ai fait vider son petit nez avec la solution de chlorure de sodium, nettoyé sa plaie près du visage qui suppurait avec le granion d'argent et l'argile, le petit culcul tout enflammé et très sale, et j'ai nettoyé son poil. Ensuite, je l'ai massé très longtemps avec un mélange huile de neem argile et il s'est mis petit à petit à ronronner.

Les indiennes étaient étonnées autour, au début même assez réticentes et petit à petit je les ai vues sourire et s'approcher, c'était très émouvant pour moi.

Comme le petit Toy était gelé, je l'ai enveloppé dans  une petite étole pour le frictionner, il s'agrippait à moi, trop mignon.

Il a fini sa toilette tout seul, et ça a permis du coup d'avaler un peu d'huile de neem et d'argile en plus, ce qui est très bien pour ses infections et sûrement ses parasites.




Et pendant que je m'occupais du petit jardin aromatique devenu magnifique: je n'ai jamais vu du basilic aussi "fort"...



Et pendant que je me plaisais à découvrir les plantes gingembre et curcuma: 


curcuma

gingembre
...le petit Toy est parti découvrir la nature tout guilleret! Il a fait ses besoins sur un petit coin de terre en grattant et recouvrant comme un grand, puis il est allé se rouler sur la terre et appeler pour des câlins avant de s'endormir sur un tas de sacs, près d'une indienne qui chantait des mantras en nettoyant les fleurs!

J'avoue être très heureuse de ce moment! J'ai confiance en la vie pour ce petit chat!







Puis mes amies s'en occuperont quand je ne serai pas là! Je donnerai donc des nouvelles du nouvel habitant du jardin! 


vendredi 15 novembre 2013

Tamul wedding ding 5h du mat...

Voilà, je l'ai fait: me lever à 5h du matin pour aller à l'autre bout de la ville assister au mariage du fils du gardien de la Guest House de Regina de Pondicherry etc etc...




Je suis partie à moto- sans casque à trois- dans les rues froides en claquant des tongues et des dents: j'étais accompagnée de mon amie allemande, Martina et de l'italien Azmir comme son prénom de l'indique pas! ( Un turc pour me rappeler quelques unes de mes origines en passant...)

Nous sommes arrivés devant la belle salle de réception, très lumineuse, colorée...Nous avons hésité sur le coup car nous en avons croisées plusieurs avant de nous décider pour celle-là: c'était la bonne, Raju l'heureux papa du marié qui nous avait invité était là pour nous accueillir, très heureux que nous soyions tous trois venus. C'était un véritable plaisir!



Les musiciens jouaient au fond de la salle, extrêmement fort mais je commence à m'habituer, parfois je mets les doigts dans les oreilles mais globalement, ça va, je deviens sourde.

Nous avons été placés directement au premier rang, ça nous a fait très plaisir. Les femmes de ménage que l'on voit d'habitude travailler avec lui à la guest étaient présentes, magnifiquement parées dans leur sari et également contentes de nous voir.

Les débuts ont été un peu longuets car le brahmane semblait expliquait au marié toute la mise en scène à venir et ce dernier semblait un peu inquiet mais je le comprends!

Donc au début, le marié est habillé presque normalement: un pantalon, une chemise simple et quelques rituels lui sont appliqués autour de bananes sur lesquelles se trouvait de l'encens, des noix de coco, fleurs, poudres diverses... Le marié reprend des forces et devient "power man!"





Son frère le suivra à peu près tout le temps.

Le papa, suit de loin ce qu'il se passe:

Ensuite, petit rituel intéressant: le brahmane prépare une branche desséchée: symbole de la fille et du fils non mariés- comme moi- desséchée...ouai sympa...



Les femmes, belles-mères, soeurs comme dans Cendrillon, arrivent autour et l'arrosent...nous on suit à la télé car le spectacle est difficile à suivre de notre point de vue!



Je passe les détails... On donne par la suite un plat avec des vêtements au marié qui part dans les coulisses accompagné de son frère et la mariée entre à son tour. Magnifique...





Elle opère aussi ses rituels, des parures de plus lui sont apportées, elle repart avec sa belle-mère.



Le marié revient, tenu gentiment par la main par son frère, changé.







C'est le tour de la mariée.







Enfin réunis...pour une autre séance autour des bananes et des noix de coco...





Ensuite, avec la coupelle qui a servi à arroser la plante, ce sont les pieds des parents du marié, puis de la mariée qui sont successivement arrosés par le marié et la mariée lui-même. Chacun ses parents...

Peut-être histoire de relancer l'affaire entre les anciens! Je rigole, mais l'ignorance permet de divaguer!





D'autres rituels sont faits...musique à fond...les bananes.



Les parents les ont rejoints, aussi dans pas mal de gestuelles, avec du lait - vache sacrée...- cette fois.



On nous a distribué des fleurs de jasmin au parfum enivrant, des grains ded riz- et pour moi, je ne sais pourquoi, la couronne de fleurs du père du marié...
Nous avons tous jeté le riz sur le couple. ( comme en France, enfin, là j'ai trouvé un repère !)




Les mariés ont échangé leurs colliers de fleurs et au lieu de la bague au doigt, on leur pose des pendentifs en or sur le front: très beaux...

Et inspirants...




Cristal qui songe...


Ensuite, nous avons donné à tour de rôle sur la scène nos cadeaux, enfin, les gens donnaient de l'argent et j'ai été la seule plouc à offrir un tissu! 
Mais là, on a poussé Martina et moi autour des mariés pour une photo de nous quatre! Vraiment là, c'était un honneur! J'étais gênée mais quand même heureuse de ce moment partagé! 

Puis, moins drôle pour moi: Breakfast cuit offert!
La plaie!
Pas moyen de refuser...
j'ai tourné le film dans ma tête...
Et j'ai pensé que tout était fait sous le signe du divin, de l'amour, du partage et que tout cela était "Al-CÂLIN"! Les femmes de la maison savent que je mange cru et elles me regardaient... et bon, bien...oui, pardon... j'ai fauté... J'ai la caméra qui a bloqué sur moi, je me voyais mal faire des simagrées de réglage alimentaire idiot dans le côté exclusif et asocial...

Alors j'ai mangé mais je me suis laissée un peu emporter... mais c'était bon, mais clairement moins appétissant que mes repas crus... mais le goût des sauces était remarquable, le goût qui rend fou...du cuit...

Martina et moi sommes reparties avec un rickchaw dont le conducteur était un fou du volant, je me suis accrochée pour ne pas être expulsée!

Bon, le problème fut l'après-coup: j'ai tenu, je suis même allée au yoga...catastrophe, à la première posture à l'envers, je me suis rétamée.... brûlures ignobles de l'oesophage...J'ai fini sur le dos coincée entre des poufs pendant que les autres avaient...la tête ....sous les épaules...

Comme quoi, l'avoir sur les épaules n'est pas forcément un signe de bien-être! Mais  tout le monde a été heureux de voir que j'avais été là, jusqu'au bout, et maintenant que j'ai bien digéré, je suis très contente d'avoir participé à cette cérémonie.

Nous sommes aussi revenues avec deux petits arbrisseaux de jasmin! Mon balcon commence donc à fleurir, je verrai ce que cela donnera au bout de mon séjour! 



Voilà, HAPPY WEDDING! 

Me voilà parée...pour?