jeudi 31 octobre 2013

GreenGoldWood

Il était une fois, un merveilleux bijou de la Nature, 
appelé GreenGoldWood par ceux qui ignoraient son nom mais aimaient sa ramure...
Un jour qu'il se baladait, sur une petite branche étirée
Il aperçut un joli fil vert doré qui lui aurait bien servi de collier.
En effet, GreenGoldWood était coquet.
Une goutte d'eau lui servant de miroir,
Lui tendit se message d'espoir:
"GreenGoldWood, si tu passes ce fil autour du cou,
Et ce, assez court
Je t'offrirai PinkGoldWood pour satisfaire ton Amour..."
GreenGoldWood, fort amoureux de Nature,
S'imaginant déjà en parade vert-dur,
Tournant autour de PinkGoldWood son amour,
S'offrit le luxe de passer ce collier...
Mais bien grand il était.
La goutte d'eau, fort avisée
Lui conseilla sur ces faits,
De s'enrouler autour du collier.
"GreenGoldWood, toi si coquet,
En plusieurs tours ce collier,
Fera de toi un Roi.
Reine que tu voudras 
Tu choisiras."
Quelle bonne idée, pensa le benêt
Qui sans hésiter, tourna sur lui
Toute la nuit
et au matin
découvrit son destin!
" Te voilà bien pendu mon ami,
Je suis désolée, je dois te laisser,
Le soleil, risque de m'assécher."
A ces mots, se détacha la goutte d'eau.
"Au secours, au secours!
Je  tournoie!
Au secours, au secours!
Je tournoie!"
Une petite jardinière qui passait au loin,
Son cri, ne comprit point.
mais par la lumière attirée,
se rendit sur les faits.
Quelle ne fut pas sa surprise, de voir pendue
ainsi mise, cette pauvre bestiole
qui s'étiole.
"' Mon pauvre ami, te voilà bien mis."
D'un coup de ciseaux pointus,
elle libéra le pendu.
Hélas, il s'était tant entortillé,
Qu'il fut impossible de le dénouer.
GreenGoldWood épuisé,
Sur un rebord posé,
Sauta dans l'eau pour se noyer.
La jardinière accourue,
Et encore une fois le secourut
et sur une plante le déposa.
Une petite voix s'éleva:
"Qu'as-tu fait de moi!"
Hurla la goutte d'eau...
"Me voilà attachée à toi!"
En effet, elle se balançait en haut
Des perfides antennes qui l'avaient tirée de l'eau.
GreenGoldWood, ne sachant que faire
Pour se tirer d'affaire,
Resta balot.
C'est alors, que Dame Sauterelle
Coquine demoiselle,
Sauta sur son dos.
" Oh! Oh! Allez, grimpe plus haut!"
GreenGoldWood, leva les yeux
Mais n'y vit que du feu.
Aiguillé par sa mie,
Il s'éleva et se mit,
Sur la plus haute feuille.
La goutte d'eau, affolée
Comprenant sa destinée,
se mit à pleurer et s'éparpilla un peu
S'agrippant du mieux.
"Je t'en pris, GreenGoldWood, 
Redescends! Je vais t'aider à ôter
ce maudit collier!"
A ces mots, s'en est trop.
GreenGoldWood furibond
lui répond:
"Tu as voulu ma mort
 en me jetant ce mauvais sort!
Tu vas payer
Ta méchanceté."
Quelques secondes suffirent
Au Soleil seul Sire,
Pour élever au ciel
la goutte d'eau et son fiel.
GreenGoldWood, à demi vengé
Car encore emberlificoté,
Dame Sauterelle
Voulut remercier.
Mais déjà, avait filé

Le laissant seul à gérer
Le reste de sa destinée.

La morale de l'histoire,
C'est qu'en tout miroir
On se fait avoir.







 

 


mercredi 30 octobre 2013

L'énergie monte comme la sève

Matin d'ashram: je suis devant l'arbre que je vénère, j'ai l'oesophage en feu, je ferme les yeux et visualise la lumière qui entre dans mon tube, nettoie, purifie, illumine, soigne... D'un seul coup, je vois mon oesophage en tronc, je vois mes cheveux se transformer en racines, je vois la lumière se confondre avec la sève de l'arbre, je suis l'arbre... je n'ai plus mal! J'ouvre les yeux, je découvre qu'au centre du tronc de l'arbre, il y a un dégagement de ce dernier qui le coupe au milieu et qui ressemble à...un oesophage! Sourire à l'arbre qui me sourit.. Je l'aime mon arbre...

Et mon jardin! Bien entendu, les lendemains de mousson, c'est gavé de méchants moustiques qui m'ont rendue folle. Heureusement, il y avait la citronnelle...


Pour arrêter de danser la carmagnole, grignotée de partout, j'ai fait une boule d'une feuille, et je l'ai passée sur mon corps: mais pourquoi ? Pourquoi?!!

J'ai eu une horrible réaction allergique, un truc de dingue, et tentant d'oublier la douleur, je me suis lancée dans l'arrachage des mauvaises herbes avec fougue sans gants, et paf, je suis tombée sur les ronces!
Bienvenue dans la jungle indienne!


Alors, je me suis ruée sur l'aloe vera! 
Et là, avec le retour à l'ombre pour un changement d'activité moins masochiste, tout s'est calmé. J'ai refait ma préparation magique at home et maintenant, tout va bien, sauf que le coup de la citronnelle et bien je ne le referai plus.

Puisque l'aloe vera fut ma bénédiction, je voudrai montrer mes cheveux qui s'améliorent en arrêtant tout shampoing et en y passant mon sacro-saint gel maison d'aloe.


Ils ne puent pas, je vous rassure, bien au contraire, ils sentent... les fruits!!!
Ma peau aussi depuis peu, alors je continue mon mode crudi mais j'ai diminué les proportions de mes salades pour avoir le ventre moins gonflé et j'essaie de faire moins de mélange et cerise sur le gâteau, ne plus manger après 19h donc il m'arrive de manger mon repas du soir à l'heure du goûter et de grignoter un beau fruit voire une pastèque entière avant 19h. 



Mon énergie remonte incroyablement surtout depuis que je commence à guérir de ma constipation indigne d'une mangeuse crue grâce à mes mélanges persévérants et alternatifs d'aloe, psyllium, ail, amla, coriandre, gingseng, nanari et elachi servant d'ornement culinaire! 
Le yoga aussi par ses postures longues inversée, suspendue à une corde me fait un bien fou. On peut dire que le système locomoteur était totalement coupé par ce "poids".
Je me sens plus en harmonie, sans trop savoir comment les choses s'imbriquent mieux les unes aux autres.

D'ailleurs au dernier cours de yoga, alors que j'avais vraiment eu du ma à faire les postures tant j'étais ballonnée, un élève est venu me demander directement si "j'aimais mon corps..." Euh, j'ai dit que .. pas forcément mais depuis que j'ai compris que mon corps ne m'appartenait pas mais faisait parti de l'Unité, je me devais d'apprendre à le respecter et à l'aimer pour ne pas couper l'énergie. Il m'a dit: " et bien en tout cas, c'est du bonheur d'être à vos côtés, car il se dégage de vous une incroyable douceur et votre voix paraît être celle venue 'd'un autre monde." On ne m'avait jamais dit cela, et je ne l'ai pas pris pour moi mais pour Moi ( Lui=Moi)... à chacun de comprendre... mais je sais que mon travail commence à avoir de l'effet sur un ensemble de paramètres. Même mon amie qui habite dans la rue m'a dit aujourd'hui quand je suis passée devant chez elle: " Je ne t'avais pas reconnue tant tu es jolie aujourd'hui avec ces couleurs!" ( en anglais... ), et en continuant ma route, une indienne inconnue a accouru vers moi, m'a pris les mains avec un regard... un sourire... et un signe sur le coeur... ça, ça ne m'arrive que depuis que moi-même je me sens plus joyeuse et d'une énergie que je découvre car absolument pas nourrie de la même façon...

Après cette divagation, je retourne à mon jardin où je me suis fait une petite série "fourmi t'es belle mais toi aussi t'as des poils sur le caillou": ( et ailleurs...)





Toutes les poses sur de magnifiques orchidées:


Je me suis reposée pour enchaîner sur mon cours de danse de Bharata Natyam particulier et cette fois, mon corps a mieux répondu: jambes non gonflées, genou que ne me fait plus mal et enseignants de yoga et de danse qui me remettent en place toute ma tenue avec une qualité que jamais je n'ai trouvée en France malgré 16 ans de pratique de danse classique y compris avec des profs " réputés" ( la réputation occidentale en général, il faut s'en méfier...)

Pour la mémoire, c'est assez compliqué, car je dois arriver à me souvenir aussi du nom des pas adavus, attadavus, nattadavus, de ceux des mains les mudras, puis après les yeux...et coordonner tout cela:



Ce qui est intéressant en parallèle de la pratique même si cette dernière n'est pas convaincante aux premières leçons...c'est de comprendre ce que l'on fait, le sens, les histoires qui sont derrière les techniques!

En tout cas une chose est sûre: les frappés de talon contre le sol aident à s'y ancrer,et cette danse à la fois divine et physique participe clairement du yoga intégral.

On apprend dans la pratique de ce yoga par exemple, à agir avec les contingences: fermer sa porte à clé, la clé dedans: ça m'arrive plus de fois que je ne le raconte. La clé du vélo à l'intérieur... sans avoir mangé, avec la patronne des lieux qui ne revient que 3 heures après... Qu'est-ce que je fais? Je m'énerve après moi? Je râle parce que je ne vais pas pouvoir faire ce que j'ai prévu? J'avais besoin de mon vélo...
Et bien non, ça fait longtemps que je voulais aller arpenter les rues alentour juste pour découvrir des petites impasses et bien c'était le moment... J'ai donc découvert pas mal de petits temples en rénovation, voire un peu à l'abandon.
Je me suis régalée avec une représentation divine dont je n'ai pas encore le nom, je vais le chercher:


J'ai aussi changé de star, je vous présente "le chien heureux":


Elle n'est pas cool la vie?
Je suis revenue encore plus en forme après avoir marché plus de deux heures au soleil, ramenant avec moi un kilo de beau raisin et de clémentines.

Par contre, j'ai pressenti l'enfer de la journée et de la nuit de samedi: grosse fête indienne, le Diwali : ( en anglais une très belle explication ici.) Partout se vendent des pétards de tous calibres qui vont être lancés à tord et à travers avec du boucan à n'en plus finir, surtout dans mon quartier où ils s'exercent déjà depuis la fin de la semaine dernière. Cette fête de la lumière et du bruit est une façon de signaler la joie des terriens aux Dieux! donc plus ça pète, plus on est joyeux! 

Moi, la seule chose qui me fait plaisir c'est de lire aussi que ça tue plein de moustiques!

The Significance of Lights & Firecrackers

All the simple rituals of Diwali have a significance and a story to tell. The illumination of homes with lights and the skies with firecrackers is an expression of obeisance to the heavens for the attainment of health, wealth, knowledge, peace and prosperity. According to one belief, the sound of fire-crackers are an indication of the joy of the people living on earth, making the gods aware of their plentiful state. Still another possible reason has a more scientific basis: the fumes produced by the crackers kill a lot of insects and mosquitoes, found in plenty after the rains. 

Ce qui me paraît aussi peu hasardeux, c'est qu'hier même, grâce à un petit contact privilégié, j'ai pu me procurer une petite statue de Laksmi qui est une déesse convoquée à cette fête... je ne le savais pas... je ne savais pas non plus sa signification: déjà en sanskrit ce nom se traduit par " celui qui perçoit et qui observe..."; cette déesse est la femme de Vishnu et symbolise la prospérité, la beauté tant matérielles que spirituelle et protège ceux qui la vénère contre toute forme de précarité.

Je ne sais absolument pas de quel temple elle a été récupérée, je sais juste que les brahmanes les prennent lorsque le temple est laissé et apparemment...ils les vendent au même titre que les antiquaires.

Donc voilà, moi je vais fêter Diwali avec de l'encens, une petite bougie et j'offrirai un "sourire tranche papaye" à ma Lakshmi!



Je finis par une petite citation de Gurudev Rabindranath Tagore qui définit ainsi cette fête du Sud de l'Inde:

                    "The night is black. Kindle the lamp of love with thy life and devotion."

dimanche 27 octobre 2013

Qui vivre A(loe) Ver(R)a

J'ai eu une nuit super agitée, tout s'est mélangé: le jardin, les ashramites, ma famille, la méditation... mon frère a dû venir me déplanter! Ma tête s'était enracinée dans le sol par la racine de mes cheveux, j'étouffais, un truc horrible! Bref, cela m'a fait lever encore très tôt pour un dimanche, 6 heures et des brouettes.

Je pensais aller méditer sur le toit quand de façon imprévisible vu le bleu du ciel, un déluge digne de la mousson s'est déclenché pendant presque une heure. Les couleurs, les sons étaient magnifiques mais du coup, j'ai été cantonnée à rester  dans ma petite chambre.

J'en ai profité pour fabriquer mon gel d'aloe vera avec les feuilles ramenées du jardin, garanties 100% organiques, dans un endroit gorgé de végétaux, de soleil et sur une des meilleures terres argileuse que je connaisse.

Elles ne sont pas belles mes feuilles?

Je les ai coupées en morceaux:


Pelées d'un côté le plus proche possible de la peau:
Avec un couteau, j'ai soulevé et ôté la pulpe:
Ça relève un peu de la séparation jaune/blanc d'un oeuf, avec la même texture gluante et gélatineuse pas très agréable au premier abord. Bon là, on joue dans une autre tonalité...mais j'ai un peu laissé de vert!


J'ai ensuite émulsionné la chose avec une fourchette pour rendre cette base plus liquide car n'ayant pas de blender: je stresse moins ma récolte, c'est le côté positif.



C'est vraiment la même texture que le blanc d'oeuf  cru: par contre c'est hyper amer, donc certains y ajoutent du jus de fruit ou du miel, ou autre chose à leur convenance pour l'ingestion. Pour ma part, j'aime conserver ce que la Nature a décidé de donner au fruit ou à la plante. Le côté amer, parle à mon foie... je n'aime pas me leurrer.
Avant de le descendre au frigidaire pour le conserver 3-4 jours ( j'ai l'opportunité de pouvoir en refaire à volonté gratuitement...), j'ai utilisé les peaux qui  avaient conservé une bonne part de gel pour en faire un masque pour mes cheveux abîmés par mes bêtises passées. Je préfère cette texture à celle de l'huile, en plus on peut vraiment après se coiffer, garder le gel pour la journée avant de le rincer le soir ou le lendemain matin. Super aussi si on veut refaire ses boucles, mais ici je m'attache les cheveux car les rues sont trop polluées et comme je ne me lave plus les cheveux avec du shampoing mais juste à sec avec de l'argile, bons coiffages pour répandre le sébum, et simple rinçage parfois avec un peu d'huile essentielle, je préfère ne pas exposer ma tignasse en recomposition à de l'eau qui n'en  a que le nom aussi...




J'ai aussi passé avec bonheur, ces côtes sur mon visage, mes bras, mes jambes: quelle fraîcheur Là, pareil, ça semble coller un peu au début, mais ça sèche immédiatement et la peau redevient douce. C'est inodore.

Voilà, le temps de faire tout cela, le soleil est revenu, il était à peine 8h30. Le marché commence tard donc j'ai débuté la journée par une balade à vélo le long de l'avenue qui borde l'Océan à fond les manettes, puis j'ai prolongé dans les petites rues en zigzagant ici et là en itinérance jusqu'à me poser dans une rue  pour continuer à pied vers le marché.

Bien mal m'en a pris. Quand je dis " UNE rue", c'était "une " rue... Ma fatigue dans le marché bourré de boue, puant, les tongues enfoncées jusqu'aux chevilles dans une merde incroyable - plus jamais je n'irai après un orage!- j'ai été prise de fatigue, soif, nausées, et j'ai à nouveau perdu tout le sens d'orientation. J'ai eu du mal à sortir des dédales du marché alors que d'habitude je me repère du premier coup, et après avoir arpenté un peu la rue avec les petits commerçants de fringues, babioles qui s'installaient, je me suis sentie totalement incapable de me rappeler où j'avais posé ce maudit vélo. Les tchuk-tchuk, me harcelaient "ma'am" "ma'am", j'avais le flot de klaxons qui envahissait mes oreilles, le soleil qui dardait son rayon sur mon crâne, le malaise à l'état limite... J'ai donc retrouvé une rue calme pour commencer et tenter de reprendre mes esprits, mais rien à faire. J'ai cru que j'allais me mettre à pleurer quand tout d'un coup j'ai fait une véritable PRIERE, un truc de dingue où j'ai vraiment demandé au Divin de ne pas m'abandonner dans cet état de fatigue... Ma demande était d'une sincérité absolue...

Devinez-quoi? Je n'ai pas fait 500 mètres que l'immeuble que j'avais regardé en posant mon vélo m'est apparu... au bout de la rue!!! 

Franchement, j'ai remercié aussi sincèrement, et oui, j'ai pleuré... d'amour pour ce Divin qui depuis mon arrivée n'a fait que m'apporter des solutions rapides dans mes moments si difficiles...

J'ai retrouvé et mon énergie, et le sourire. En rentrant, je me suis arrêtée chez ma petite marchande de papaye. Elle avait finalement amené sa petite fille mordue par le chien à l'hôpital pour une injection. La petite était là, toujours à mariner sans rien faire, des heures près d'une route dangereuse entre des tas d'ordure et des chiens errants. Mais cette fois, elle était extrêmement confiante à mon égard, elle m'a montré sa plaie qu'elle refusait de me faire voir le jour de la morsure, et n'a cessé de me sourire. Ce qui est fou c'est que sa plaie était presque cicatrisée, et j'avais ici aussi demandé à ce qu'elle le soit... à distance. Bon, c'est prétentieux de ma part mais vraiment, j'avais visualisé la cicatrisation complète de la plaie en faisant appel à certaines forces... Alors oui, j'ai envie aussi d'y croire, et bien entendu, "JE" n'y EST pour rien... Alors MERCI encore et surtout pour ces sourires de la maman et de la petite...

J'ai encore eu le droit aux fleurs dans mes cheveux.

De retour, je n'avais qu'un BESOIN, c'était de manger deux petites papayes de variétés différentes et donc forcément, d'apports nutritifs différents... comment dire que l'on n'aime pas les mangues, les papayes, les bananes, les pommes, les mandarines, les carottes... quand on ne connait pas les variétés existant. Ignorance...



Ça donne envie de se mettre au cru n'est-ce pas ? 
En tout cas, ça m'a remonté le moral, et ce dernier est de plus en plus stable et joyeux... et mes lectures confirment mes sensations et mon vécu. Bien entendu, il faut parfois des années pour restaurer ses cellules affamées: les miennes ne l'étant pas plus que ceux qui se shootent à la nourriture cuite, viandes, fromages...cigarettes, alcool, allopathie, vie en ville... et qui se croient costaud... à l'intérieur grouillent des cellules anorexiques qui jouent un jeu de plus en plus pervers et font croire à la bonne santé... et d'un seul coup: " Il a un cancer, il est mort, un arrêt cardiaque, le diabète..."



J'ai fini ma matinée en plein soleil sur le toit avec la lecture des Forces Obscures, et là encore, j'y ai pris un tel intérêt que je veux le consigner et le partager ici tant tout ce que je déploie en actions, tout ce que je ressens, comprends à l'aune de mon passé, de mes explorations du physique, vital, mental, de leurs impasses, réductions, scléroses... trouve des réponses et des voies de dépassement tout en prenant le TEMPS qui m'est enfin redonné  et que j'ai la volonté de prendre avec la nécessité de repousser toutes les velléités passées et à venir, pour vivre dans la vraie dimension... Une sacrée dimension... j'en suis certaine maintenant. Je ne me laisserai pas  perturber par ce que je sais maintenant avec certitude n'être pas dans la bonne conduite, même si cela vient de l'inconscience d'autres qui pensent avoir de bonnes intentions... mais sont dans le fourvoiement à force de vivre aussi à côté de leur être psychique.







 j'espère que ces écrits pourront oeuvrer au-delà de l'écran... telle est mon intention, partager ces formidables découvertes, recherches, errances et itinérances...

Rien n'est simple, il faut sans cesse se reconcentrer quand on perd un peu le chemin, que le brouillard tombe, que les forces négatives, la fragilité, la fatigue, la solitude inhérente à l'être séparé reviennent. Mais voilà, maintenant je sais qu'il faut rester optimiste pour s'accrocher mais lorsque l'on vient de sentir que le décrochage pouvait être rapide, même quand on veut se mettre à genoux et qu'une porte se referme brutalement sur les genoux et nous laisse raide pendant quelque temps... ( arrivé ce matin...) Mais, on comprend qu'aucune force ne nous demande la soumission, bien au contraire, il n'est nul besoin de s'adonner à des rituels qui ne correspondent pas à l'attitude qui nous semble la plus sincère sur le moment... Mais la sincérité, quelle que soit sa forme, entraîne toujours une forme et une force de recul sur les événements, combien difficiles ils soient... l'avenir ne pourra qu'être meilleur pour soi si l'on ne s'abandonne pas à ces forces cachées négatives qui sont prêtes en permanence à nous mettre le grappin dessus... si l'on cherche La vérité, pour trouver la sienne... 
Rien n'est simple... Les bâtons dans les roues, ça permet aussi de se (re)poser pour comprendre comment reprendre la marche...




J'apprécie vraiment cette phrase aussi qui pour moi a des vertus magiques actuellement!


PS: Aloe vera 
Un très bon article ici:
http://www.naturalexis.com/aloe_vera_contre_la_constipation_traitement_naturel.html
Bon, moi il me faudrait un jus de la feuille entière mais là, je fais avec les moyens du bord, je tenterai de voir si je peux mâcher la feuille sans recracher tout illico tant c'est amer...

et un complément pour les cheveux:
"Le but principal des soins capillaires est de maintenir l'état naturel des cheveux le plus longtemps possible. Exposés aux influences nuisibles externes (soleil, sel, vent, pollution) et soumis à notre traitement (se coiffer, sécher au sèche-cheveux, barrettes, permanentes, colorations etc.), nos cheveux ont besoin de soins adéquats pour rester sains, beaux et brillants.

L'aloe vera est un excellent allié dans les soins capillaires et du cuir chevelu. Il revitalise les cheveux ternes ou trop secs, les protège des influences nuisibles, soulage les irritations du cuir chevelu, répare les pointes fourchues et lutte efficacement contre les problèmes fréquents de nos jours comme les pellicules et les irritations du cuir chevelu.

Massage: l'action astringente de l'aloès resserre non seulement les pores trop ouverts du cuir chevelu mais fortifie par sa pénétration sous cutanée la racine même du cheveu." piqué ici http://aloeforeverliving.over-blog.com/...

samedi 26 octobre 2013

Mon eau de rose finale

La vraie couleur d'une eau de rose ROSES non trafiquée, 100% organique et macérée au soleil indien:


 


Et comme le dit si bien mon amie Manon... TADAM!



Sous le sun light des tropiques ( sur un air bien connu)

Ça y est, je suis officiellement placée au travail à la nurserie! Je ne dis pas youpi, j'aime bien l'autre travail, mais j'accepte la mission donnée par Kirandi. C'est donc Mansi ma chef maintenant, adorable.

Ce matin elle a commencé par me demander des détails sur les graines que j'ai ramenées de chez moi pour l'ashram: graines de violettes de Toulouse, de pétunias violet, de myosotis sauvages et de myosotis rustiques des Alpes mais surtout mes fameuses graines africaines roses fushia qui ne poussent pas en France et qui je l'espère auront le goût à la vie ici!

Ensuite, j'ai été mise au nettoyage des plantes en pot, un sacré boulot car envahies par les herbes autour qui rampent et leur volent leur sève: ici aussi, c'est la guerre! Kirandi est passée me voir, elle sait que ce n'est pas a priori un travail qui est transcendant...et pourtant. Elle m'a demandé si j'acceptais de faire cela pendant les premiers 15 jours. J'ai dit "oui". Elle m'a dit que pour moi ça devait devenir comme une routine, un geste à faire important, avec de la concentration pour aller...au-delà... J'ai compris qu'elle me faisait un... cadeau. Je sais la symbolique du mot concentration ici, et surtout je connais la fleur qui l'a représente: l'Euphorbe, avec tous ses...piquants...

Kirandi est pour moi le relais de Mother, je l'avais déjà compris l'an passé, surtout le jour magique de mon anniversaire au jardin...

Ce n'est pas un travail simple au début, et passer plus de trois heures en plein soleil à faire cela, me paraîtrait juste impossible dans un autre contexte, sous une autre dictée... je ne sais pas pourquoi, mais je sais aussi que mes intentions sont différentes et que je construis moi-même ma voie. Petit à petit, j'ai réussi à faire abstraction des chenilles, énormes vers, fourmis qui grouillaient dans cette terre argileuse extrêmement fertile. Je me suis concentrée sur la plante que je "libérais", agrandissant son espace vital, repoussant l'ennemi... je me suis montée ma propre histoire en construisant la leur... Au début le travail paraît infini, puis lorsque l'on se retourne, le VIDE apaise, y compris pour soi. J'avais une bassine brûlante pour jeter les mauvaises herbes, je me suis brûlée les doigts mais j'avais de l'aloe vera à mes pieds, donc il m'a suffit de couper une feuille et de me passer le gel. J'en ai d'ailleurs pris trois grosses feuilles pour la guest house mais le problème c'est que c'est super amer en voie interne et que je n'ai pas de mixeur ici pour le transformer en jus plus mélangeable...

J'essayais de voir si dans les mauvaises herbes j'en reconnaissais de bonnes! ... à manger en salade! Je pense en reconnaître quelques unes mais dans un autre contexte, je doute! Je demanderai le nom...

On m'a appelée pour l'en-cas des travailleurs: une horreur! Des pommes de terre cramées au feu de bois et toujours ce jus de citron sucré et salé imbuvable pour moi. J'ai décliné, ils commencent à me connaître et l'acceptent très bien commençant même à me poser des questions sur ce mode alimentaire que je suis désormais sans y déroger, ayant de plus en plus un dégoût clair et net pour tout ce qui est cuit et en a l'odeur, la texture, l'apparence...

Du coup, j'ai continué à travailler et suer mais je suis contente du résultat, surtout que les plantes dont je me suis occupées sont magnifiques:




Voilà, je suis rentrée tout de même très crevée car je me suis levée à 5h et des brouettes, avec trajet à vélo jusqu'à l'ashram comme à chaque fois, méditation au samadhi devant mon arbre et absence de chapeau digne d'apaiser un tel soleil!



Y'a pas photo mais ya photon

C'est assez incroyable de voir la progression que je ressens au cours de mes journées dans l'accès à de nouvelles données ou expériences: entre mes diverses lectures, mes recherches, mes échanges, le travail à l'ashram, l'application au quotidien le mieux possible de ce qui conduit à la voie du yoga intégral, mes autres cours de yoga, très corporels mais qui regénèrent mon état émotionnel, physique, mental et ouvrent la possibilité de recevoir de meilleures forces psychiques, l'envie de changer mes horribles habitudes passées, habitudes mises pour me protéger d'un monde qui est clairement incompatible avec ce que je suis depuis le début mais qui peut le devenir avec de nouvelles armes...

Cela me demande beaucoup d'énergie, mais je reçois aussi peu à peu la capacité de vite me régénérer aidée par l'alimentation 100% crue qui commence enfin à s'organiser à tous les niveaux avec une notion de manque qui commence à s'évanouir dans les airs.

Chose assez sublime c'est que maintenant lorsque je m'assois en face du soleil, je vois des milliards de photons danser dans les airs, je ne les avais JAMAIS vus à ce point et du coup, je me fais de belles séances de Prânayama pour m'en nourrir... et je me sens revigorée à chaque fois par la suite, comme si je n'avais plus besoin de rien sauf d'une bonne eau... que je n'ai pas depuis mon arrivée même si celle que je consomme est filtrée ou en bouteille...

Ici, la vie, la mort, le cycle, le temps n'ont pas du tout le même sens et ça me convient vraiment plus que les conceptions étriquées occidentales. Ce matin j'ai lu une citation de Sri Aurobindo: "L'homme a inventé les horloges et les aiguilles pour son confort, ôtez-les. Qu'est-ce qu'il reste? Le TEMPS. " Ça m'inspire vraiment et laisse à méditer. L'homme n'est pas programmé pour mourir à 80 ans et ses environs, il pourrait vivre jusqu'à 200 ans s'il avait une nourriture physiologique, celle que lui a donné la Création: la nature, le cru, les fruits les légumes... s'il ne pourrissait pas sa santé en condamnant son air à être un vaste bocal pollué dans lequel il s'amuse à tourner en rond en détruisant ses pairs qui sont pourtant issus de la même cellule souche...

La mort: très exposée dans le Tamil Nadu. Cette semaine, plusieurs morts dans ma rue! Ils sont exposés à tous dans un cercueil de verre monté sur une base de métal, entourés de fleurs, de musique, de frappement de mains, puis ce long temps passé, le mort est déposé sur un brancard décoré encore de centaines de fleurs et un cortège le suit dans les rues, toujours à découvert. Au début, ça m'a choquée, perturbée, puis après quand j'ai comparé cette dynamique avec le lugubre occidental, même religieux, ça a remis...les pendules à l'heure... d'un Temps... autre... au revoir au corps physique, mais l'âme, elle est accompagnée vers un nouvel envol...Il ne s'agit pas de croyance. Mais de savoir.

 

vendredi 25 octobre 2013

Prières et Méditations

Je me régale à lire le soir une compilation des prières et méditations écrites par Mother entre 1913 et 1940 où elle fait état de ses progressions dans son ouverture spirituelle avec les difficultés qui les ont accompagnées. Vraiment, cela me fait du bien car c'est écrit avec une sincérité incroyable et dans beaucoup de textes, je me sens très proche mentalement et psychiquement voire physiquement de cette grande Dame.

Quand je lis les souffrances, les doutes, la fragilité par lesquelles elle est passé aussi, je me donne encore plus le devoir de persévérer dans cette voie quand j'observe les actions concrètes qu'elle a pu réaliser grâce à ce déploiement et cette INTEGRATION PHYSIQUE du divin en elle, pour une meilleure réalité à partager.


Je sais que mes écrits sentent parfois un peu l'eau de rose: ça tombe bien, celle que je fabrique avec les roses du jardin de l'Ashram, est la plus fraîche et la plus odorante voire inspirante que toutes celles que j'ai pu acheter auparavant...


A croire que cela plaît aux... papillons! ( Vidéo éliminatrice de la narratrice... le ridicule ne tue pas)


Tranche de pub

J'adore celle-là!
Oui, beaucoup de petits blancs pour vendre en Inde: mauvaise inspiration...Mais les pubs sont belles.


jeudi 24 octobre 2013

L(a) vague à l'âme reprend de la crête!

Hier journée morose comme j'ai pu l'écrire et ça a été jusqu'au bout! Par contre à la fin, j'en ai ri moi-même! Sri Aurobindo et Mère soulignent bien qu'il est normal dans la progression d'avoir de phases dépressives: la lutte intérieure, la fragilité personnelle qui empêche encore de recevoir trop de lumière sans après-coup, font parti du tableau. 

Normalement lorsque je me sens si mal, j'ai tendance à vouloir m'agiter... la lecture de l'ode au statisme m'a fait un bien fou... et c'était juste le jour d'avant, comme un hasard.
J'ai aussi tendance, à vouloir MANGER...

Dans ces phases, il est écrit, que les mauvaises habitudes reprennent souvent le dessus, car le vital physique en profite pour couper toute possibilité au mental de raisonner le physique: en général, le mental même se plie à ces actes confus par fermeture- encore trop immature et ignorant- à la force psychique et même trouve des justifications à ces actes souvent destructeurs... Certains vont plus fumer, s'adonner à l'alcool, aller dépenser et se dépenser sans compter...le spectre est large... l'abus de café, coca, thé souvent accompagne ces attitudes.

Mère conseille dans ces moments là, de se protéger, de ne pas sortir, même d'accepter de ne RIEN FAIRE... ou alors de se CONCENTRER sur une activité calme et agréable...

J'ai suivi ses conseils: je me suis reposée un peu après avoir écrit mon texte d'hier, j'ai réfléchi en essayant de le faire dans la vision d'une lumière solaire, puis j'ai dessiné. Shiva a été mon inspiratrice, et c'est elle qui a conduit mon petit crayon. Ça m'a apaisée incroyablement, et ce qui est le plus dingue, c'est que le jour où j'étais bien, j'ai tenté de dessiner et c'était une horreur et totalement guidée par le mauvais désir de faire bien, alors que là, dans l'épuisement, mon crayon s'est appliqué et le résultat- je n'ai pas fini- n'est pas trop nul... enfin, ça me convient à l'aune de mes capacités de dessinatrice. 

Reposée et totalement remise en confiance après ce long moment, j'ai décidé de prendre mon vélo pour une balade le long de l'océan et dans les rues à la nuit tombante.

Idem, en sortant j'ai apprécié tout ce que je voyais, sentais, et plus du tout d'anxiété! J'ai fini ma course dans un magasin pour me racheter des jus, mon tamarin et de la cannelle bio. 

Et là, paf! Arrivée à la caisse, impossible de payer! J'avais oublié ... mon porte-monnaie! 
J'ai éclaté de rire en fait, en disant que j'étais désolée, que ce n'était pas mon jour, j'étais très confuse. Les indiens étaient très souriants et m'ont invitée à aller voir le patron. J'ai dit que je pouvais tout laisser et refaire un aller-retour ( presque quatre kilomètres de nuit quand même ! ) . Mais là, surprise, j'ai eu un grand sourire, et le monsieur m'a fait une "ardoise", en m'invitant à prendre tout et à revenir le payer le lendemain! Ah ça! La journée finissait bellement! Je suis donc repartie sur la base de la confiance, bien heureuse.

Ce matin, je commence par aller payer ma dette. En sortant, je cherche mes clés de vélo pour ouvrir le cadenas: introuvables! Je me dis: ça y est, ça continue! Et bien non, j'avais oublié mes clés sur le vélo et les indiens autour le regardaient en rigolant! Ah là là! La chance ! 

Avant le jardin, j'ai commencé à aller me poser sous l'arbre qui protège le samadhi dans l'ashram: je me sens immensément bien à chaque fois. J'arrive à totalement me couper du monde, de mon corps souvent si lourd, je me sens vraiment légère, je monte avec la sève, je vais jusqu'aux branches et je vois qu'elles tendent toujours plus haut pour sortir hors des murs... vers la LUMIERE... Mother en parle beaucoup de cette nature à suivre dans ces livres, j'en parlerai prochainement.

Pendant le trajet, ce n'est pas simple de se concentrer sur ses écrits justement tant le bruit dans le mini-bus est assourdissant!

Nous étions peu nombreux ce matin, et j'en ai été ravie! 
Avant la puja hebdomadaire qui me plonge aussi à chaque fois dans une véritable PAIX, j'étais allée voir le petit jardin aromatique car il avait bien plu cette nuit. J'ai été bien conduite car beaucoup de plantes avaient pourri ou étaient tombées à même le sol... J'ai donc demandé à Kirandi de pouvoir m'en occuper plutôt que d'aller cueillir les fleurs: j'ai été très contente qu'elle appuie favorablement mon initiative. 

J'ai eu une petite travailleuse pour m'aider: il a fallu que je la stimule un peu car elle restait les bras ballants au début. Et finalement on s'y ait mises de bon coeur! Heureusement qu'elle était là d'ailleurs car il a fallu couper le bois avec la serpe à partir d'un vieil arbre abattu pour constituer les tuteurs, et franchement quand j'ai tenté la serpe c'était assez pathétique... puis le planter de bâton tout en maintenant les petits arbustes aromatiques, toute seule, cela aurait été quasiment impossible.

Trouver des cordages a été un peu difficile et finalement, j'en ai fabriqués avec la fibre de palmier comme j'avais appris à le faire, en ôtant les feuilles, puis en mettant la tige centrale dans de l'eau. Puis j'ai aussi utilisé la tige des fleurs Harmonie qui pendait aux branches du banian pour lui piquer sa sève! Vengeance! 

J'ai été très heureuse du résultat, mis à part que je me suis fait littéralement bouffée par les moustiques. Et le côté positif, c'est qu'énormément de feuilles de basilic étaient à terre et j'ai pu m'en garnir les poches et un petit sac. Normalement on ne devrait pas y toucher car on attend le cycle complet de la plante pour que les semences prennent.




 

Après le travail fini, j'ai pu constater que l'indienne que j'avais remise en place, à présent, était toute gentille avec moi: elle avait dû réfléchir et la naturopathie lui plaisait maintenant plus que tout et du coup elle n'a pas pris le jus sucré et salé comme moi, et m'a dit de prendre pour moi plein de petites têtes de roses. 

Après mon petit jeu de Land Art, j'ai tout enveloppé dans des feuilles de fleurs d'oiseaux du Paradis et à la maison, hop, je me suis lancée dans la fabrication d'eau de rose au soleil: 
 





L'américaine qui me disait aussi qu'elle ne mangeait pas cru, consommait des laitages et qu'à 70 ans elle se portait très bien ,m'a avoué au final avoir de l'athérosclérose, elle a une jambe qui ressemble à une jambe avec phlébite et souffre d'eczéma chronique.... Ah ah! Du coup, la variante crue commence à l' intéresser aussi. 

J'ai préféré ne pas me lancer dans un cours et profiter de MA détente en me faisant un bouquet de photos florales, c'est tellement étincelant... Je me dis que les jours difficiles, je me ferai un album à imprimer à mon retour.










Mes amies les travailleuses ont voulu un petit show pour elles, donc j'ai fait la photographe de ses dames avec plaisir! 

Je leur développerai les photos, je sais qu'ici c'est un magnifique cadeau. Et je m'entends vraiment bien avec elles, je me sens acceptée bien plus qu'en France.

Oui je sais, mes dents sont horribles...

On voit bien mes empreintes de moustique dans le cou là! 

Au retour, je me suis arrêtée pour acheter des papayes non bio car celles qui le sont, sont encore sous la verrière en mode encore trop vertes:

Je m'organise ma serre personnelle entre la moustiquaire et les carreaux

Et là, une drôle de coïncidence: ma petite marchande qui avait maltraité le petit chien hier était un peu mal. Sa petite gamine de trois ans venait de se faire mordre par un chien errant... une horrible morsure au bras. J'avais dit qu'elle aurait le retour de bâton... le lendemain même! La prochaine fois je me tais...

Je suis passée derrière la planche pour voir la plaie, la petite ne voulait pas. Comme elle n'avait pas d'eau potable et propre, j'ai voulu lui passer de la mienne et la gamine était encore traumatisée. J'ai donc conseillé la maman en langage des signes car elle ne parle que tamoul de bien nettoyer la plaie, de la protéger, et éventuellement d'aller à la clinique de l'ashram, je pense que c'est gratuit, sinon je vais me renseigner et demain je lui apporte de toute façon de quoi faire un pansement. Peut-être que la petite se laissera mieux toucher en espérant qu'elle aura reçu quelques soins et qu'il n'y aura pas de conséquences dramatiques car ici la rage est bien présente...

Bref, voilà la suite de ma vague, je pense avoir bien surfé...