Bon, hier j'ai un peu trop forcé sur le soleil à la piscine où je me suis pas mal dépensée et ça m'a valu une très mauvaise après-midi comme en décembre...petite chute qui m'a fait réaliser des excès! Étonnamment, c'est un jour particulier, grosse densité spirituelle, pleine lune et parfait alignement des astres, changement de saison... à croire que je suis vraiment imbriquée dans ce grand tout et trop fragile pour capter tant de vibrations aussi belles soit-elles...
Bref, table rase après une nuit que je peux appeler correcte, un bon jeûne au final de 18h quasiment et même un peu plus vu ce qu'il me restait comme dîner hier soir: deux bananes...
Aussi la faute à Pongal qui m'a laissée devant une porte close pour trois jours, derrière laquelle j'avais stocké mon alimentation prévue dans un frigo ne m'appartenant pas. Les gens ont pris des vacances sans me le dire...
Donc, yoga ce matin qui m'a régénérée comme à chaque fois et je suis partie vite récupérer ma commande de fruits bio avant que le magasin ne ferme lui aussi.
Un truc que j'adore, c'est qu'actuellement, il y a plein de bébés animaux partout avec leur maman! alors ça joue, petit chiot contre petite chienne, chaton qui gambade autour de sa mère...; ça tète: petit chevreau aux mamelles de la jolie chèvre bien patiente, petits veaux... tout ça me fait slalomer avec un grand sourire car ça me touche vraiment cette gentille petite vie.
Ce matin même, un homme handicapé qui vend du lait, assis devant sa porte, jouait avec un perroquet vert en liberté qui le taquinait! ( le perroquet taquinait l'homme, oui oui!)
Puis aussi, tous les gens ont le sourire car en vacances, les kolams et rangolis fleurissent colorés devant les portes...
Je suis repartie ensuite au centre à mon rendez-vous coconut.
Là il y a eu une petite histoire qui m'a aussi sensibilisée.
Déjà, j'étais heureuse de voir que ma petite marchande employait ma petite mère pour nettoyer la place aux cocos! Donc c'est un nouveau petit travail d'appoint je pense!! Pendant ce temps là, le papa devait garder la petite fille de 7 mois.
J'ai donc pris ma première coco, et la maman est revenue avec le bébé dans les bras. Il portait un pull bien dégoûtant...Bref, comme elle avait son biberon de lait, je lui ai dit d'aller le changer ou le laver pour le jus de coco.Ma vendeuse lui a traduit. Elle est revenue, je lui ai rempli son biberon et donné la noix pour elle à finir.
Comme elle était un peu embarrassée debout, je lui ai indiqué une petite place pour s'assoir tranquille. Elle a donné le jus à la petite qui apparemment y a pris goût, puis je lui ai fait ouvrir la coco. Elle était apparemment assez affamée car elle la mangeait plus vite que d'habitude... quand d'un seul coup, une vieille femme de la rue est arrivée énervée au loin en l'apercevant et a commencé à l'engueuler, je ne comprenais pas ce qu'elle lui disait mais apparemment elle lui reprochait de manger en catimini comme ça. Heureusement, un vieux monsieur qui sortait du dining-room de l'ashram et prenait aussi une noix a vu la scène et a donné à la vieille un petit sachet de pongal - riz sucré- et des confiseries. La vieille s'est arrêtée un moment en regardant d'un air un peu ahuri ce qui venait de lui tomber dans les doigts mais apparemment elle voulait ce que la femme mangeait. Et là, c'est assez amusant ce qui s'est passé,car elle a vu que je la regardais aussi, alors elle s'est approchée de ma protégée, lui a filé le pongal mais lui a piqué sa noix!! Bon, je me suis dit, ça fait comme un échange mais du coup, plus de coco...en plus elle n'en avait pas eu beaucoup cette fois à l'ouverture du fruit.
Alors j'ai demandé ma troisième coco plus garnie que les deux premières car je prends trois jus et un peu de chair. Et je lui ai donné la moitié. Elle était super contente!
Le papa tout maigrichon est arrivé et comme il n'était jamais venu près de moi encore, j'ai attendu de voir comment il voyait la scène pour l'approcher. Comme d'habitude il avait sa douceur incroyable. Je lui ai proposé de lui acheter à lui aussi une noix mais il a refusé en me remerciant avec humilité.
Puis il est reparti doucement... Je me suis assise près de la petite qui commençait à roupiller pour discuter un peu avec la maman... la communication est toujours très dure car pour le coup, elle ne parle pas un mot d'anglais et moi et le tamoul c'est terra incognita si je puis reprendre un terme à la mode...
Mais là, j'ai compris qu'elle me parlait de Pongal, et elle m'a montré son sari pourri... Je sais qu'à Pongal, la coutume est de brûler ses vieux vêtements et d'en acheter de nouveaux. J'ai un peu pigé son message sans trop broncher... Puis elle m'a souhaité un "happy Pongal"... je suis repartie, avec l'envie bien entendu de lui acheter un nouveau sari... mais elle ne le savait pas car justement, je n'ai pas voulu lui dire que j'allais le faire car je n'étais pas sûre d'arriver à en trouver un qui pourrait aller... et pas trop cher non plus car je ne suis pas non plus la poule aux oeufs d'or...
Je suis partie au marché qui est plus petit que le dimanche donc avec moins de gens ce qui me va mieux. Et là, génial, je tombe sur un petit marchand dans la rue qui vendait des saris à 100 roupies! En euros ça fait 1 euros 30 environ les 5-6 mètres de tissus donc ce n'est pas grand chose mais pour quelqu'un qui vit de rien, c'est beaucoup. Comme la maman m'avait précisé- ce qui était assez drôle aussi- qu'elle voulait du coton et pas du polyester comme ce qu'elle portait ( je trouve ça normal d'ailleurs vu l'inconfort du polyester) - ça j'avais compris car ce sont les mêmes mots! , et bien j'ai demandé au monsieur de me sortir ce qu'il avait en coton. J'en ai trouvé deux qui me paraissaient sobres et pouvoir lui aller... Je ne voulais pas prendre quelque chose de trop pétard pour ne pas qu'elle s'attire des ennuis et j'avoue que moi aussi, je n'ai pas trop envie que ça flambe pour moi par la suite...
Donc finalement, je lui en ai pris deux... ben oui... je n'arrivais pas à me décider... ça m'a fait super plaisir cet achat d'ailleurs.
Puis j'ai filé au marché de fruits car il me manquait deux trois trucs pour demain. j'ai retrouvé mon petit marchand préféré: un homme planqué dans une petite allée où presque personne ne va, et qui ne vend qu'à des hommes et beaucoup moins cher! Mais moi il me sert et j'adore car ses fruits sont toujours beaux, bons et les prix vraiment défient toute concurrence. En plus tout le monde patiente avec le sourire donc c'est trop bien!
J'ai glissé quelques mandarines dans le sac de saris aussi...
En repartant ainsi chargée, j'ai été happée par un autre petit marchand dans la rue qui vendait des petits hauts à 100 roupies. J'ai un peu regardé et il me sortait tout ce qu'il avait, et finalement, j'en ai vus trois vraiment corrects qui semblaient m'aller sans les essayer... je m'accrochais car il était sur un bout de trottoir qui puait grave le jus de poisson pourri. Bref, c'est Pongal pour moi aussi, j'en ai pris trois et il me les a fait à 250 roupies les trois. Donc plus que correct car au final ils me vont très bien! Enfin je trouve! Ah ah!
Donc, me voilà de retour dans ma chambrette et cet après-midi j'irai donner les saris si je les trouve car ils changent toujours de trottoir en fonction du soleil, et sinon je leur offrirai demain. J'essaie toujours de le faire discrètement parce que sinon j'ai un peu peur...
Mais j'ai donné à manger à Lakshmi et je lui ai demandé de me protéger de la mauvaise fortune... puis je suis entourée aussi de Ganesh, Saraswati et Hanuman le dieu singe de la force donc je ne pense pas qu'il va m'arriver des bricoles.
Ce partage m'ouvre vraiment de nouvelles dimensions... c'est bon de donner...
En attendant, happy Pongal, moi ça sera fruits fruits fruits!
J'édite mon post pour dire que j'ai réussi à trouver ma petite indienne l'après-midi assise calmement, un peu cachée sur un bout de trottoir, toujours avec la petiote un peu plus habillée sur les genoux que le matin car il faisait un peu plus frais. Il n'y avait presque personne dans les alentours donc ça m'a rassurée car je n'avais pas trop envie que l'on me voit. J'ai vite ouvert mon sac, et lui ai posé à côté d'elle le gros paquet en disant " Happy pongal" avec un clin d'oeil. Elle m'a fait un sourire d'une humilité qui m'a presque donné envie de pleurer... Et j'ai aimé car elle a laissé le sac à côté d'elle, juste une petit coup d'oeil en transparence mais elle n'a pas bougé pour ne pas réveiller son bébé... vraiment, je l'adore cette femme, et j'espère sincèrement que mes prières seront écoutées....
Merci pour ces moments que je n'oublierai jamais et qui valent à mes yeux tout l'or du monde..
Bref, table rase après une nuit que je peux appeler correcte, un bon jeûne au final de 18h quasiment et même un peu plus vu ce qu'il me restait comme dîner hier soir: deux bananes...
Aussi la faute à Pongal qui m'a laissée devant une porte close pour trois jours, derrière laquelle j'avais stocké mon alimentation prévue dans un frigo ne m'appartenant pas. Les gens ont pris des vacances sans me le dire...
Donc, yoga ce matin qui m'a régénérée comme à chaque fois et je suis partie vite récupérer ma commande de fruits bio avant que le magasin ne ferme lui aussi.
Un truc que j'adore, c'est qu'actuellement, il y a plein de bébés animaux partout avec leur maman! alors ça joue, petit chiot contre petite chienne, chaton qui gambade autour de sa mère...; ça tète: petit chevreau aux mamelles de la jolie chèvre bien patiente, petits veaux... tout ça me fait slalomer avec un grand sourire car ça me touche vraiment cette gentille petite vie.
Ce matin même, un homme handicapé qui vend du lait, assis devant sa porte, jouait avec un perroquet vert en liberté qui le taquinait! ( le perroquet taquinait l'homme, oui oui!)
Puis aussi, tous les gens ont le sourire car en vacances, les kolams et rangolis fleurissent colorés devant les portes...
Je suis repartie ensuite au centre à mon rendez-vous coconut.
Là il y a eu une petite histoire qui m'a aussi sensibilisée.
Déjà, j'étais heureuse de voir que ma petite marchande employait ma petite mère pour nettoyer la place aux cocos! Donc c'est un nouveau petit travail d'appoint je pense!! Pendant ce temps là, le papa devait garder la petite fille de 7 mois.
J'ai donc pris ma première coco, et la maman est revenue avec le bébé dans les bras. Il portait un pull bien dégoûtant...Bref, comme elle avait son biberon de lait, je lui ai dit d'aller le changer ou le laver pour le jus de coco.Ma vendeuse lui a traduit. Elle est revenue, je lui ai rempli son biberon et donné la noix pour elle à finir.
Comme elle était un peu embarrassée debout, je lui ai indiqué une petite place pour s'assoir tranquille. Elle a donné le jus à la petite qui apparemment y a pris goût, puis je lui ai fait ouvrir la coco. Elle était apparemment assez affamée car elle la mangeait plus vite que d'habitude... quand d'un seul coup, une vieille femme de la rue est arrivée énervée au loin en l'apercevant et a commencé à l'engueuler, je ne comprenais pas ce qu'elle lui disait mais apparemment elle lui reprochait de manger en catimini comme ça. Heureusement, un vieux monsieur qui sortait du dining-room de l'ashram et prenait aussi une noix a vu la scène et a donné à la vieille un petit sachet de pongal - riz sucré- et des confiseries. La vieille s'est arrêtée un moment en regardant d'un air un peu ahuri ce qui venait de lui tomber dans les doigts mais apparemment elle voulait ce que la femme mangeait. Et là, c'est assez amusant ce qui s'est passé,car elle a vu que je la regardais aussi, alors elle s'est approchée de ma protégée, lui a filé le pongal mais lui a piqué sa noix!! Bon, je me suis dit, ça fait comme un échange mais du coup, plus de coco...en plus elle n'en avait pas eu beaucoup cette fois à l'ouverture du fruit.
Alors j'ai demandé ma troisième coco plus garnie que les deux premières car je prends trois jus et un peu de chair. Et je lui ai donné la moitié. Elle était super contente!
Le papa tout maigrichon est arrivé et comme il n'était jamais venu près de moi encore, j'ai attendu de voir comment il voyait la scène pour l'approcher. Comme d'habitude il avait sa douceur incroyable. Je lui ai proposé de lui acheter à lui aussi une noix mais il a refusé en me remerciant avec humilité.
Puis il est reparti doucement... Je me suis assise près de la petite qui commençait à roupiller pour discuter un peu avec la maman... la communication est toujours très dure car pour le coup, elle ne parle pas un mot d'anglais et moi et le tamoul c'est terra incognita si je puis reprendre un terme à la mode...
Mais là, j'ai compris qu'elle me parlait de Pongal, et elle m'a montré son sari pourri... Je sais qu'à Pongal, la coutume est de brûler ses vieux vêtements et d'en acheter de nouveaux. J'ai un peu pigé son message sans trop broncher... Puis elle m'a souhaité un "happy Pongal"... je suis repartie, avec l'envie bien entendu de lui acheter un nouveau sari... mais elle ne le savait pas car justement, je n'ai pas voulu lui dire que j'allais le faire car je n'étais pas sûre d'arriver à en trouver un qui pourrait aller... et pas trop cher non plus car je ne suis pas non plus la poule aux oeufs d'or...
Je suis partie au marché qui est plus petit que le dimanche donc avec moins de gens ce qui me va mieux. Et là, génial, je tombe sur un petit marchand dans la rue qui vendait des saris à 100 roupies! En euros ça fait 1 euros 30 environ les 5-6 mètres de tissus donc ce n'est pas grand chose mais pour quelqu'un qui vit de rien, c'est beaucoup. Comme la maman m'avait précisé- ce qui était assez drôle aussi- qu'elle voulait du coton et pas du polyester comme ce qu'elle portait ( je trouve ça normal d'ailleurs vu l'inconfort du polyester) - ça j'avais compris car ce sont les mêmes mots! , et bien j'ai demandé au monsieur de me sortir ce qu'il avait en coton. J'en ai trouvé deux qui me paraissaient sobres et pouvoir lui aller... Je ne voulais pas prendre quelque chose de trop pétard pour ne pas qu'elle s'attire des ennuis et j'avoue que moi aussi, je n'ai pas trop envie que ça flambe pour moi par la suite...
Donc finalement, je lui en ai pris deux... ben oui... je n'arrivais pas à me décider... ça m'a fait super plaisir cet achat d'ailleurs.
Puis j'ai filé au marché de fruits car il me manquait deux trois trucs pour demain. j'ai retrouvé mon petit marchand préféré: un homme planqué dans une petite allée où presque personne ne va, et qui ne vend qu'à des hommes et beaucoup moins cher! Mais moi il me sert et j'adore car ses fruits sont toujours beaux, bons et les prix vraiment défient toute concurrence. En plus tout le monde patiente avec le sourire donc c'est trop bien!
J'ai glissé quelques mandarines dans le sac de saris aussi...
En repartant ainsi chargée, j'ai été happée par un autre petit marchand dans la rue qui vendait des petits hauts à 100 roupies. J'ai un peu regardé et il me sortait tout ce qu'il avait, et finalement, j'en ai vus trois vraiment corrects qui semblaient m'aller sans les essayer... je m'accrochais car il était sur un bout de trottoir qui puait grave le jus de poisson pourri. Bref, c'est Pongal pour moi aussi, j'en ai pris trois et il me les a fait à 250 roupies les trois. Donc plus que correct car au final ils me vont très bien! Enfin je trouve! Ah ah!
Donc, me voilà de retour dans ma chambrette et cet après-midi j'irai donner les saris si je les trouve car ils changent toujours de trottoir en fonction du soleil, et sinon je leur offrirai demain. J'essaie toujours de le faire discrètement parce que sinon j'ai un peu peur...
Mais j'ai donné à manger à Lakshmi et je lui ai demandé de me protéger de la mauvaise fortune... puis je suis entourée aussi de Ganesh, Saraswati et Hanuman le dieu singe de la force donc je ne pense pas qu'il va m'arriver des bricoles.
Ce partage m'ouvre vraiment de nouvelles dimensions... c'est bon de donner...
En attendant, happy Pongal, moi ça sera fruits fruits fruits!
J'édite mon post pour dire que j'ai réussi à trouver ma petite indienne l'après-midi assise calmement, un peu cachée sur un bout de trottoir, toujours avec la petiote un peu plus habillée sur les genoux que le matin car il faisait un peu plus frais. Il n'y avait presque personne dans les alentours donc ça m'a rassurée car je n'avais pas trop envie que l'on me voit. J'ai vite ouvert mon sac, et lui ai posé à côté d'elle le gros paquet en disant " Happy pongal" avec un clin d'oeil. Elle m'a fait un sourire d'une humilité qui m'a presque donné envie de pleurer... Et j'ai aimé car elle a laissé le sac à côté d'elle, juste une petit coup d'oeil en transparence mais elle n'a pas bougé pour ne pas réveiller son bébé... vraiment, je l'adore cette femme, et j'espère sincèrement que mes prières seront écoutées....
Merci pour ces moments que je n'oublierai jamais et qui valent à mes yeux tout l'or du monde..
je t'embrasse ma chérie
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