Un peu moins bien dormi que la nuit précédente…chaleur,
bruit, pensées diffuses…Mais moins pire que parfois, donc je ne me plains pas.
Je me suis réveillée un peu trop tôt pour le cours de yoga
qui commence à 9h30. Difficile de tenir 3 heures le ventre vide comme prévu
pour moi. Je me permets donc un petit jus de fruit/légumes version brick et me
prépare à refroidir un citron tiède. Il est l’heure par contre de la méditation
dans la maison, donc je commence ma journée comme cela. Posée, nous n’étions
que deux et la maîtresse de maison : parfait. Une jolie musique m’a permis
de me détendre. Pas de méditation telle que la tradition appelle car j’ai
beaucoup/trop pensé encore… en fait, je
me suis rendue compte que l’on m’avait pris du jus dans ma bouteille au frigo
et ça m’a un peu énervée. Mon mental donc, était dans la fabrication d’une
solution anti-vol mode frigidaire ce qui n’est pas très transcendantal. Mais
bon, j’ai réussi par bouts de temps à m’agripper aux mélodies indiennes
inspirées et à expirer la petite rage que je ne devrais pas ressentir face à de
tels détails…certains n’ont peut-être jamais goûté aux jus de légumes, ils ont
voulu expérimenter avant d’acheter, et grâce à
moi, qui sait, ils deviendront frugivores ! Ah ah !
Cela m’a permis après la séance d’une demi-heure ( pour moi
c’est très long…mais j’apprends à me canaliser…), de discuter avec le garçon
qui était à mes côtés. Il vient de Bombay, et va m’aider à trouver le chemin le
plus simple et sécurisé pour aller à une destination qui me fascine et dont j’en
parlerai prochainement. C’est bien. Et en plus, il est très gentil, ce qui
élargit ma confiance in situ.
J’ai ensuite bu à très petites gorgées mon citron finalement
resté tiède, pris une douche en me frottant au gant de crin comme tous les
jours pour réveiller les pores de ma peau et les aider à soutenir mes reins,
puis enfilé le conventionnel petit short et tee-shirt pour le yoga.
Je suis partie en accélérant le pas dans la rue, jusqu’à mon
cours. Première arrivée, j’essaie d’ouvrir la porte que je vois fermée par un
gros cadenas à l’intérieur. J’attends donc en plein soleil. Une moto arrive,
deux blancs en descendent et me parlent un peu avec un anglais pas mieux que le
mien. Je leur réponds de même, que c’est fermé. Puis les entends parler
français. Je ris et leur dis qu’on se comprendra mieux comme ça ! Une
barrière tombe…une de plus. Deux autres filles arrivent… apparemment elles
parlent aussi français ! Bon, par contre, la dernière fait glisser la
targette de la porte tranquillement et entre. C’était ouvert ! Moi et les
portes…euh…comment dire…
Là, je vois que tous les élèves, se succèdent au lavage de
pied, je fais donc de même. Nous entrons ensemble. Le professeur nous attend
cérémonieusement dans la salle. Je suis pas à pas les gestes de ceux qui
connaissent : une brique bleue en plastique, une brique en bois, un tapis,
une espèce de sangle en tissu…
Pas de blabla à la française, silence total d’emblée. Le
cours commence… du début à la fin :
une révélation !
Comment expliquer ? Une rigueur, une perfection de
conduite, une autorité délectable, une correction automatique pour chaque élève
ainsi qu’une attention particulière, une adaptation pour mon cas de
crevette dès qu’il repérait que mon corps demandait d’autres outils car
parfois trop laxe, trop fine, trop longue…un BONHEUR !
Étonnamment, comme la confiance s’est installée très vite
avec les autres élèves – seulement 5 donc !- et l’enseignant, mon corps ne
s’est pas du tout bloqué ! Bien au contraire, je lui ai retrouvé sa
rigueur d’élève parfaite désirant vite apprendre et progresser. J’ai été scotchée de la succession rapide,
appropriée, logique pour les muscles de tous les exercices en commençant par le
chant-mantra du début, jusqu’à la relaxation les yeux bandés pour bien détendre
le nerf optique, la tête, jusqu’au bout.
J’ai déjà pris des cours de yoga mais comme celui-là :
JAMAIS !
J’ai totalement pris mon PIED, à être suspendue dans TOUS
les SENS par des cordages soutenant, limite berçant, sécurisant totalement
l’élève !!! Cordes nouées de différentes façon, de différentes épaisseurs pour être suspendu par les épaules, pour totalement
détendre le dos, pieds pris dans les murs, poignets bien tenus, totalement
détendue vers l’avant, tous les muscles que je n’arrive pas à étirer d’habitude étaient
heureux mais HEUREUX de l’être au point que ça me faisait l’effet certes d’un
immense étirement mais surtout d’un repos physiologique parfait !
L’exercice le plus…impressionnant a été la chandelle : cordage, coussin long, chaise, mur, un truc incroyable pour se retrouver le sommet du crâne à terre et les jambes en l’air à devoir basculer dans un sens et dans l’autre, puis se retrouver toujours la tête en bas, une chaise au-dessus permettant après dans le basculement d’étirer tout le dos jusqu’à la première vertèbre cervicale.
L’exercice le plus…impressionnant a été la chandelle : cordage, coussin long, chaise, mur, un truc incroyable pour se retrouver le sommet du crâne à terre et les jambes en l’air à devoir basculer dans un sens et dans l’autre, puis se retrouver toujours la tête en bas, une chaise au-dessus permettant après dans le basculement d’étirer tout le dos jusqu’à la première vertèbre cervicale.
Bon, cet exercice étant particulier, l’enseignant était très
très attentif aux réactions des « nouveaux » ( 3 sur 5). Une fille a
eu un espèce de vertige, il l’a aussi repositionnée et il a adapté le matériel.
Moi ça m’a fait drôle au départ de m’aider avec les poignets à me hisser
parfaitement jusqu’au sommet de la tête le corps collé contre le mur, mais je
ne me sentais pas trop mal…mais par contre, le temps passé dans cette position
était long pour une première fois, - vive le ventre vide aussi, j’ai
compris !- et je ne supportais plus le sang à la tête. Quand il m’a
demandé si ça allait, je lui ai un peu dit, et aussi que je commençais à avoir
des nausées. Il a automatiquement repositionné dans un certain axe très proche
le haut de mon crâne. Ça allait mieux mais j’ai dû changer de couleur car il
est revenu très vite en m’amenant à redescendre vite dans une position de
détente…ouf mais ah ! La position de détente après ce moment était aussi
totalement… adaptée aux muscles sollicités et ça m’a amené une sérénité
intérieure, comme un gros SHOOT d’ailleurs, que je n’aurais pas soupçonnée pouvoir
ressentir.
J’ai donc été totalement conquise par l’intégralité du
cours : lieu à 50 mètres de chez moi- ça sera plus dur quand j e
changerai…, perfection – là je le dis
vraiment PERFECTION- de l’enseignant, gentillesse et rigueur des élèves
toujours prêts en silence à te tendre un outil, plaisir et bien-être évident de
chacun sans avoir à le dire et gna gna gni comme partout et ce, devant tout le
monde…
Bref, la paix !
Et…hasard ? Ma Fleur a jailli ! Une petite
française qui vit en Inde depuis pas mal d’année, qui enseigne le Bharata
Natyam, la fameuse danse du Sud de l'Inde connue majoritairement en France, branche
classique de la tradition mais qui par sa globalité s’exprime sur tous les
sujets de la vie !
Ce qui est étrange, c’est que j’étais tombée sur sa photo
quelques jours avant et que je la retrouve à mes côtés, adorable…en quelques
traits elle m’a expliqué comment elle fonctionnait ainsi que la danse et je
suis donc invitée à me joindre à un premier cours mardi soir si j’en ai la
moelle et sans pression.
J’avais décidé dans mes plans d’apprendre trois choses : le tamoul parlé, le yoga si particulier que je pratique maintenant et qui m’avait échappé l’an passé pour cause de blessure avec un autre prof pas très attentif à ses élèves, et cette danse !
J’avais décidé dans mes plans d’apprendre trois choses : le tamoul parlé, le yoga si particulier que je pratique maintenant et qui m’avait échappé l’an passé pour cause de blessure avec un autre prof pas très attentif à ses élèves, et cette danse !
Voilà, je demande sincèrement : j’ai.Merci...
Je ne suis jamais aussi en relation avec des gens que
lorsque je voyage SEULE. La meilleure des compagnies c’est de se
sentir…accompagnée.
Ça exige de grosses remises en
question qu’on ne peut faire qu’à l’écart d’un environnement qui n’est pas le
sien, parce qu’on peut naître quelque part….et devoir grandir ailleurs…
elle a mes boucles .....!!!!!! non?
RépondreSupprimersuperbe c'est du yoga en fait cette danse...
tu as de la chance de pouvoir aller à ses différents cours ,ça va te faire du bien ... dur au début c'est sûr .. mais tu vas ressentir tellement de bien ensuite .... ce bien être intérieur que l'on recherche tant.