samedi 26 octobre 2013

Sous le sun light des tropiques ( sur un air bien connu)

Ça y est, je suis officiellement placée au travail à la nurserie! Je ne dis pas youpi, j'aime bien l'autre travail, mais j'accepte la mission donnée par Kirandi. C'est donc Mansi ma chef maintenant, adorable.

Ce matin elle a commencé par me demander des détails sur les graines que j'ai ramenées de chez moi pour l'ashram: graines de violettes de Toulouse, de pétunias violet, de myosotis sauvages et de myosotis rustiques des Alpes mais surtout mes fameuses graines africaines roses fushia qui ne poussent pas en France et qui je l'espère auront le goût à la vie ici!

Ensuite, j'ai été mise au nettoyage des plantes en pot, un sacré boulot car envahies par les herbes autour qui rampent et leur volent leur sève: ici aussi, c'est la guerre! Kirandi est passée me voir, elle sait que ce n'est pas a priori un travail qui est transcendant...et pourtant. Elle m'a demandé si j'acceptais de faire cela pendant les premiers 15 jours. J'ai dit "oui". Elle m'a dit que pour moi ça devait devenir comme une routine, un geste à faire important, avec de la concentration pour aller...au-delà... J'ai compris qu'elle me faisait un... cadeau. Je sais la symbolique du mot concentration ici, et surtout je connais la fleur qui l'a représente: l'Euphorbe, avec tous ses...piquants...

Kirandi est pour moi le relais de Mother, je l'avais déjà compris l'an passé, surtout le jour magique de mon anniversaire au jardin...

Ce n'est pas un travail simple au début, et passer plus de trois heures en plein soleil à faire cela, me paraîtrait juste impossible dans un autre contexte, sous une autre dictée... je ne sais pas pourquoi, mais je sais aussi que mes intentions sont différentes et que je construis moi-même ma voie. Petit à petit, j'ai réussi à faire abstraction des chenilles, énormes vers, fourmis qui grouillaient dans cette terre argileuse extrêmement fertile. Je me suis concentrée sur la plante que je "libérais", agrandissant son espace vital, repoussant l'ennemi... je me suis montée ma propre histoire en construisant la leur... Au début le travail paraît infini, puis lorsque l'on se retourne, le VIDE apaise, y compris pour soi. J'avais une bassine brûlante pour jeter les mauvaises herbes, je me suis brûlée les doigts mais j'avais de l'aloe vera à mes pieds, donc il m'a suffit de couper une feuille et de me passer le gel. J'en ai d'ailleurs pris trois grosses feuilles pour la guest house mais le problème c'est que c'est super amer en voie interne et que je n'ai pas de mixeur ici pour le transformer en jus plus mélangeable...

J'essayais de voir si dans les mauvaises herbes j'en reconnaissais de bonnes! ... à manger en salade! Je pense en reconnaître quelques unes mais dans un autre contexte, je doute! Je demanderai le nom...

On m'a appelée pour l'en-cas des travailleurs: une horreur! Des pommes de terre cramées au feu de bois et toujours ce jus de citron sucré et salé imbuvable pour moi. J'ai décliné, ils commencent à me connaître et l'acceptent très bien commençant même à me poser des questions sur ce mode alimentaire que je suis désormais sans y déroger, ayant de plus en plus un dégoût clair et net pour tout ce qui est cuit et en a l'odeur, la texture, l'apparence...

Du coup, j'ai continué à travailler et suer mais je suis contente du résultat, surtout que les plantes dont je me suis occupées sont magnifiques:




Voilà, je suis rentrée tout de même très crevée car je me suis levée à 5h et des brouettes, avec trajet à vélo jusqu'à l'ashram comme à chaque fois, méditation au samadhi devant mon arbre et absence de chapeau digne d'apaiser un tel soleil!



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